www.gimp.clan.st : Le GIMP CLAN. Le portrait de Fabien Galthié, capitaine du XV de France. Tournoi des VI Nations

La belle révérence de Fabien Galthié

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Rugby: le grand bonheur de Fabien Galthié

   

PARIS le 08/06/2003  (Reuters) - Fabien Galthié a déclaré samedi que la victoire du Stade Français sur le Stade Toulousain qui lui a donné son premier titre à 34 ans et pour son dernier match de championnat de France avait "le goût d'un grand bonheur".

Le capitaine du XV de France qui a annoncé qu'il prendrait sa retraite de joueur après la Coupe du monde, à l'automne, a quitté le terrain quelques minutes avant la fin du match pour se réfugier seul dans les vestiaires.

"Au coup de sifflet final, j'ai ressenti une immense joie. On n'est pas obligé d'être démonstratif dans ces moments-là. Je suis revenu quelques instants aux vestiaires pour avoir un peu de calme car la tranquillité est courte dans ce genre de situation", a-t-il expliqué.

"C'est vraiment bien de finir de cette façon".

L'entraîneur sud-africain du Stade Français, premier entraîneur étranger à remporter le titre de champion de France, a rendu un hommage appuyé à son demi de mêlée.

"Fabien Galthié est vraiment un joueur très intelligent et c'est un mec formidable", a dit l'ancien coach des Springboks.

"Il a manqué des matches avec nous cette saison pour blessures et à cause de ses sélections en équipe de France mais quand il joue au Stade il y a vraiment une différence (...) Il fait la différence entre les victoires et les défaites."

"Je suis vraiment très content de mon équipe. Je savais que j'avais des joueurs de grande qualité et qu'elle pouvait revenir cette saison dans les quatre meilleures. C'est un succès complet."

DECEPTION RAISONNEE

Dans les flots d'euphorie et de champagne qui inondaient le vestiaire parisien, le pilier Sylvain Marconnet a jugé que la victoire était "très importante car le rugby à Paris n'existe qu'à travers les titres."

"Quant à Fabien, c'est super car il finit sur une très belle note", a-t-il ajouté.

"On avait vraiment à cœur de montrer que le groupe n'était pas mort", a expliqué le capitaine David Auradou qui, comme Galthié et Marconnet part ce dimanche pour la tournée du XV de France en Argentine et en Australie.

Comme aussi pas mal de Toulousains qui affichaient une déception raisonnée d'avoir raté le doublé Coupe d'Europe-Championnat.

"On voulait ce doublé car c'était l'objectif de notre saison. Malheureusement, elle est incomplète", a dit l'arrière Clément Poitrenaud.

"On regrette vraiment de n'avoir pu marquer l'histoire du rugby français en réalisant un doublé. Aujourd'hui, la marche était trop haute pour nous", a dit le deuxième ligne Fabien Pelous qui restera en France, laissé au repos.

"Le Stade Français a mieux maîtrisé son jeu et nous n'avons pas su trouver les clefs pour ouvrir leur verrou en défense. Ils ont largement mérité leur victoire."

Le manager général du Stade Toulousain, Guy Novès, a dit ne "regretter absolument rien sur ce match".

"Les meilleurs ont clairement gagné", a-t-il ajouté. "Je crois que les Parisiens étaient supérieurs au niveau de la fraîcheur. Je crois que mes joueurs, aujourd'hui, ont manqué de patience. Ils ont commis quelques fautes inhabituelles et la défense parisienne a été meilleure."

 

 

 

Finale - Stade Français: Fabien Galthié, acteur et spectateur de ses adieux

PARIS, 4 juin 2003 (AFP) - Fabien Galthié, qui disputera son dernier match en club sous le maillot du Stade Français, samedi lors de la finale du Championnat de France de rugby face au Stade Toulousain, vit intensément les derniers moments forts de sa carrière.

Une sortie en forme d'apothéose. Pour son dernier match sur la scène nationale, Fabien Galthié, 54 sélections dont 14 comme capitaine sous le maillot du XV de France, disputera, à 34 ans, la première finale de sa carrière. Comme Serge Blanco, avec Biarritz, en 1992. Alors, il savoure la moindre minute d'entraînement, la plus petite parcelle d'avant-match.

"J'ai conscience que les minutes qui m'attendent sont de moins en moins nombreuses, glisse-t-il. Alors, j'essaye de prendre un peu de recul, de profiter du temps qui passe. En fait, je suis dans l'état de quelqu'un qui ne veut pas nourrir de regrets. Surtout, j'ai le sentiment que la fin c'est quelque chose de très important. C'est ce dont on se souvient."

La fin, le coup de sifflet final... Fabien Galthié s'est préparé à quitter les terrains dès son arrivée à Paris, au début de la saison 2001-2002. "A 32 ans, je quittais Colomiers pour Paris. C'était mon challenge. J'ai signé pour deux ans, ni plus, ni moins".

 

Impliqué dans le futur du Stade Français

Deux ans plus tard, Fabien Galthié, originaire du Lot, clame son attachement au club, à son président, Max Guazzini, et à la ville. "Mon club, c'est le Stade Français, lâche-t-il. En deux ans, un attachement et des racines se sont créés".

"D'ailleurs, si je n'étais pas parti à Paris durant l'été 2001, j'aurais arrêté de jouer, révèle-t-il. A Colomiers, en 2001, on était plus forts qu'en 2000 (NDLR: année où le club a atteint la finale), mais vers le mois de février ou mars j'ai senti que le club n'avait plus faim. Ce n'était pas concevable pour moi. Alors, j'arrêtais de jouer ou je partais."

Le lien établi entre Paris et son demi de mêlée semble solide. Fabien Galthié s'est engagé à participer au futur du Stade Français, qui envisage notamment un agrandissement du stade Jean-Bouin et une ouverture du capital à des partenaires financiers extérieurs.

"Je serai présent dans ce club, mais je ne revendique aucune position hiérarchique", explique Galthié, dont les "nouvelles activités" professionnelles, non précisées, seront basées à Paris.

 

"Le rugby, c'est un drame avec des règles"

D'ici là, il portera une dernière fois les couleurs de son club d'adoption, samedi, pour un dernier flirt avec le Bouclier de Brennus. Trois ans après avoir raté pour cause de blessure la finale de l'édition 2000 avec Colomiers, où il passa vingt ans de sa vie.

Cette danse avec le Bouclier a forgé sa jeunesse, et sa réflexion. "Le Bouclier, estime-t-il, il est lourd au sens propre comme au sens figuré. D'ailleurs, je pense qu'il y a un peu de moi et de tous les joueurs de première division dans ce trophée. Qu'ils aient joué un match ou pendant quinze ans".

Clin d'oeil de l'histoire, avant vraisemblablement de s'attaquer à sa quatrième Coupe du monde avec le XV de France, Fabien Galthié livrera son ultime combat national face au Stade Toulousain. Le club référence, qu'il a souvent croisé à l'époque où il était à Colomiers. L'époque insouciante des tournois printaniers de minimes ou des affrontements pubères de cadets.

Un flot de souvenirs émerge, qui se mêle à l'environnement particulier de cette dernière apparition. "Je n'ai pas peur du dernier match, avoue-t-il. L'émotion, ce n'est pas forcément un élément que l'on domine. Je suis même à la recherche de cela. Mais attention à ne pas se laisser envahir. Et puis, la vérité première vient du terrain".

Il s'arrête, se redresse. L'acteur se transforme en spectateur. "Le rugby, souffle-t-il, c'est un drame avec des règles. C'est ce qui fait qu'on l'aime. On ne sait pas à l'avance qui va chanter et qui va pleurer".

 

 

 

Le mot de Nick Mallett sur Fabien

Nick Mallett, entraîneur du Stade Français : 

«Fabien a été énorme lors de la demi-finale et de la finale. Énorme ! Par la qualité de son jeu, il a rendu au Stade Français tout l'argent qu'il a gagné (rires). L'an dernier, il a eu le malheur d'être blessé, il a fait des matches superbes avec l'équipe de France. Cette saison, il a été magique. C'est un grand copain, c'est un homme pour qui j'ai beaucoup d'amitié. C'est un garçon qui comprend le rugby. Il est passionné par ce jeu, il est très intelligent. Il est exigeant avec lui-même, et avec les autres. Je suis heureux pour lui. Il a respecté tout ce que nous avons voulu mettre en place (...). Il va revenir à Paris. Mais vous savez, il est tellement décisif dans sa façon de jouer qu'à mon avis, il va regretter de s'arrêter. Je pense que les entraînements, les matches, la joie des victoires vont lui manquer. Mais que peut-il faire de plus ? Il est champion de France, il a été capitaine de l'équipe de France, il devrait être (je lui souhaite) le seul ayant disputé quatre Coupes du monde. Que voulez-vous, il faut tourner la page. Par contre, pour nous, il ne sera pas facile de le remplacer».

 

 

 

La belle révérence de Fabien à Jean Bouin

Le 11/05/2003
Ce samedi, en triomphant du FC Grenoble (53-27) au stade Jean Bouin, le Stade Français CASG a assuré sa 1ère place au classement de la poule B. Il ne lui avait fallu que 4 des 6 matches des play-off pour se qualifier en demi-finale du championnat et décrocher un billet pour la prochaine H Cup.
Sur leur pelouse, les Parisiens ont offert un splendide baroud d’honneur à Fabien Galthié et Cliff Mytton qui y disputaient leur dernier match.


« FABIEN, CLIFF, MERCI ». Accrochée au toit de la tribune face à la sortie des joueurs, la banderole donne le ton. La saison n’est pas finie, mais l’émotion d’année est déjà présente. C’est le dernier rendez-vous à Jean Bouin avant de longues semaines. C’est surtout la dernière fois que Fabien Galthié et Cliff Lytton foulent cette pelouse. Une haie d’honneur composée d’une centaine de benjamins du Stade Français CASG, Chelles, Lagny, Domont et Marcoussis-Nozay a d’ailleurs accueilli les équipes sur le terrain.
Face à Grenoble, il s’agissait aussi de conforter la 1ère place de la poule. Sans vouloir faire injure aux adversaires du jour, courageux, mais émoussés par une saison plus longue et plus dure que prévue, la question était de savoir combien de temps il faudrait aux Parisiens pour se mettre en sécurité et comment.

L’arrière Nani Corleto ne tarde pas à apporter un premier élément de réponse. Dès la 1ère minute de jeu, Stéphane Glas déchire le rideau défensif adverse et Corleto signe le 1er essai du match. L’arrière grenoblois Carmano inscrit 2 pénalités (5e et 7e). Les Isèrois ne mèneront qu’une minute au score (5-6). Diego Dominguez envoie immédiatement Pierre Rabadan dans l’en-but et assure la transformation, avant d’ajouter une pénalité. A la 13e minute, les Parisiens mènent 15 à 6.
Mais les visiteurs ne sont pas venus en touristes. Grâce un essai de Lubbe, transformé, ils reviennent à 2 points. Les défenses se mettent en place, mais les deux équipes essaient aussi de donner du volume au jeu, quitte à commettre quelques maladresses, fautes de main et en-avant.
Brian Liebenberg (32e), Thomas Lombard, propulsé par ses coéquipiers (36e), puis Diego Dominguez du bout du bras (41e), concrétisent les attaques parisiennes.A la pause, le score est de 36 ­13. La messe est dite.

Un essai de Galthié et un tour d’honneur

Mais à la reprise, les Grenoblois sont remontés à bloc. Le talonneur roumain Balan (45e) puis l’ailier sud-africain Joubert (47e) trouvent la faille. Le planchot affiche 36 ­ 27. Les Parisiens réagissent et enchaînent une longue phase de jeu conclue par l’essai que tout le public souhaitait, celui de Fabien Galthié (53e). Avec une pénalité (50e) et les transformations de Diego, sans oublier le dernier essai marqué par un Mike James intercalé comme un trois-quart (62e), le match s’achève sur le score de 53-27, 7 essais à 3. Pour le dernier quart d’heure de jeu, Cliff Mytton prend la place de Brian Liebenberg.
Un léger vent de folie douce souffle sur Jean Bouin. Les benjamins escortent Fabien Glathié, Cliff Mytton et toute l’équipe pour un joyeux tour d’honneur, sous les yeux du président de la FFR Bernard Lapasset et du maire de Paris Bertrand Delanoë.

Au fil des matches, les progrès continuent. Samedi prochain, les Parisiens se rendent à Agen pour la dernière rencontre des play-off. Mais il est superflu d’attendre cette 6e journée pour connaître le tableau des demi-finales. Le 30 mai, le Stade Français CASG a rendez-vous avec le Biarritz Olympique à Bordeaux. Le lendemain, le Stade Toulousain s’expliquera avec le SU Agen à Montpellier.

(Article issu de www.stade.fr)