www.gimp.clan.st : Le GIMP CLAN. Le portrait de Fabien Galthié, capitaine du XV de France. Tournoi des VI Nations

Fabien vu par Dubroca

 

 

 

 

    Fabien Galthié vu par... Daniel Dubroca 

C'est avec Daniel Dubroca que Fabien Galthié a connu sa première sélection en équipe de France lors d'un test-match contre la Roumanie (33-21), le 22 juin 1991 à Bucarest. Avant de disputer la Coupe du monde 1991. L'ancien talonneur capitaine du XV de France évoque avec plaisir le capitaine de la cuvée 2002.



Retour ou suivant




Daniel Dubroca a entraîné l'équipe de France en 1991.


6 sélections sous l'ère Dubroca
1991
Tests-matches : 2 (titulaire)
Coupe du Monde : 4 (tit.)
1 essai marqué

ET LA COUPE
DU MONDE 2003 ?
" Alors ça, c'est tout le bonheur que je peux lui souhaiter ! Faire une quatrième Coupe du monde ! Rendez-vous compte, Philippe Sella n'en a disputé que trois... Je le crois capable de passer au dessus de ses doutes pour y participer. Car il est mûr pour franchir cette barrière. Vraiment, s'il se sent bien, il n'y a pas de problème. Je veux juste espérer une chose : que Fabien ait un pendant au Stade Français la saison prochaine. Un joueur capable de le remplacer de temps en temps pour qu'il puisse souffler un peu. Attention, le rendement de l'équipe ne devra pas en souffrir. Mais le joueur doit souffler. Alors la présence de Nick Mallett à la tête de l'équipe peut être un plus quand on connaît les bonnes relations des deux hommes. Pour se ménager des plages de récupération, Fabien devra être en bonne relation avec son entraîneur ! "




Fabien Galthié durant la Coupe du monde 1991 (Photo L'Equipe)
Ce que Galthié a apporté
Comment il a progressé
Sa personnalité

 Ses débuts en équipe de France

« En 1991, Fabien n'était pas un inconnu pour moi. Il était déjà passé par la filière des équipes de France A' et B et puis nous le suivions, bien entendu, en Championnat avec Colomiers. A l'époque, il a fallu que je prenne vite une décision car Pierre Berbizier venait de se blesser à la cheville et il était question d'une opération. Autant dire que sa participation à la Coupe du monde n'était pas acquise. Pourtant, je n'ai pas trop longtemps cherché son remplaçant. Pour ses débuts, contre la Roumanie (victoire 33-21, en juin à Bucarest, ndlr.), Fabien s'est rapidement imposé. Je l'ai ensuite conservé dans le groupe qui partait en tournée aux Etats-Unis, en préparation de la Coupe du monde. (Galthié a joué le premier test, victoire 41-9, Aubin Hueber disputant le second, victoire 10-3, ndlr). Fabien m'a donné entière satisfaction. Il avait toutes les qualités requises à la mêlée : bon défenseur et bon organisateur du jeu. Et même si Serge Blanco était capitaine, Fabien a su être un bon relai, assumant la prise en charge du jeu. Oui, peut-être que la blessure de Pierre a favorisé l'émergence de Fabien. Même si Aubin Hueber et Henri Sanz étaient déjà dans l'équipe, avec plusieurs capes, l'arrivée de Fabien s'est faite naturellement. Et son intronisation au milieu d'une équipe déjà expérimentée (avec Blanco, Sella, Ondarts...) a été facile. »

 Ce que Fabien Galthié a apporté

« Hormis ses qualités de joueur, Fabien m'a séduit par son enthousiasme et sa jeunesse. Si aujourd'hui on trouve normal de lancer dans le bain international un jeune joueur, ce n'était pas courant il y a seulement onze ans. Fabien n'avait que 22 ans. Au même âge, je débutais en... Nationale ! C'est dire... Alors, le concernant, je parlerai volontiers d'un " effet jeune joueur ". Qui apportait beaucoup d'enthousiasme sur le terrain et en dehors. Sur un plan plus sportif, Fabien était très à l'écoute des consignes que je donnais à l'entraînement. Et un relai idéal sur la pelouse. Il savait déjà composer à merveille avec l'état de fatigue des joueurs, la supériorité de l'équipe sur l'adversaire, etc. En y ajoutant une grande générosité et un engagement physique performant. »

 Comment Fabien Galthié a progressé

« Selon moi, sa plus grosse progression est physique. En onze ans, le joueur s'est bonifié. Techniquement, tactiquement, humainement. Mais je reste impressionné par la dimension physique qu'il a apporté à son jeu. Pourtant, il y a onze ans, il était déjà un sacré combattant, très bon défenseur. Mais il faut souligner les grands progrès accomplis dans la préparation physique des rugbymen, beaucoup plus pointue désormais. Fabien a connu plusieurs blessures, quelques fragilités avec ses genoux, mais il a toujours su se préparer pour revenir au meilleur niveau. Il a toujours fait ce qu'il fallait pour ça. Et j'en suis très heureux pour lui car c'est lui qui s'est fait et ça n'a pas été facile. »

 La personnalité de Fabien Galthié

« Dans le jeu, Fabien est le patron de l'équipe. Mais ça ne date pas d'aujourd'hui, même si on a l'air de le découvrir. Ce leadership tient déjà à son poste. Mais ce n'est pas tout. On a l'âme d'un patron ou on ne l'a pas. Mais Fabien s'est aguerri dans ce rôle. Il a toujours su peser sur un groupe. A Colomiers, à Paris ou en équipe de France. Je me souviens que jouer contre Colomiers quand Galthié était là, ce n'était pas vraiment comme jouer Colomiers sans lui... Alors, oui, Fabien, c'est le meilleur de la classe. C'est le partenaire que tout rugbyman rêve d'avoir, le joueur que tout entraîneur rêve de diriger. Mais aussi l'ami que tout le monde peut espérer. Fabien est quelqu'un d'attachant, d'entier, d'intègre. Une forte personnalité. On peut le rencontrer n'importe où, à la plage ou au club-house, il reste charmant. C'est un grand, qui n'a pas peur de relever des défis. Et franchement, je n'ai que du plaisir à parler de lui. Même si je le croyais " marié à vie " à Colomiers, élevé au " Bendichou au biberon " (Michel Bendichou est le président de l'US Colomiers, ndlr.), j'avais bien essayé de le faire venir à Agen pour qu'il prenne la relève de Pierre Berbizier. En vain. Alors quand j'ai appris qu'il quittait " la colombe " (l'emblème de l'US Colomiers, ndlr.) pour venir à Paris... (rires) Mais bon, je le répète, je n'ai que du plaisir à parler de lui. »