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Ce
que Galthié a apporté
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Comment
il a progressé
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Sa
personnalité
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Ses
débuts en équipe de France |
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«
En 1991, Fabien n'était pas un inconnu pour moi. Il était déjà
passé par la filière des équipes de France A' et B et puis nous
le suivions, bien entendu, en Championnat avec Colomiers. A l'époque,
il a fallu que je prenne vite une décision car Pierre Berbizier
venait de se blesser à la cheville et il était question d'une opération.
Autant dire que sa participation à la Coupe du monde n'était pas
acquise. Pourtant, je n'ai pas trop longtemps cherché son remplaçant.
Pour ses débuts, contre la Roumanie (victoire 33-21, en juin à
Bucarest, ndlr.), Fabien s'est rapidement imposé. Je l'ai ensuite
conservé dans le groupe qui partait en tournée aux Etats-Unis,
en préparation de la Coupe du monde. (Galthié
a joué le premier test, victoire 41-9, Aubin Hueber disputant le
second, victoire 10-3, ndlr).
Fabien m'a donné entière satisfaction. Il avait toutes les
qualités requises à la mêlée : bon défenseur et bon
organisateur du jeu. Et même si Serge Blanco était capitaine,
Fabien a su être un bon relai, assumant la prise en charge du
jeu. Oui, peut-être que la blessure de Pierre a favorisé l'émergence
de Fabien. Même si Aubin Hueber et Henri Sanz étaient déjà
dans l'équipe, avec plusieurs capes, l'arrivée de Fabien s'est
faite naturellement. Et son intronisation au milieu d'une équipe
déjà expérimentée (avec
Blanco, Sella, Ondarts...)
a été facile. »
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Ce
que Fabien Galthié a apporté |
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«
Hormis ses qualités de joueur, Fabien m'a séduit par son
enthousiasme et sa jeunesse. Si aujourd'hui on trouve normal de
lancer dans le bain international un jeune joueur, ce n'était pas
courant il y a seulement onze ans. Fabien n'avait que 22 ans. Au même
âge, je débutais en... Nationale ! C'est dire... Alors, le
concernant, je parlerai volontiers d'un " effet jeune joueur
". Qui apportait beaucoup d'enthousiasme sur le terrain et en
dehors. Sur un plan plus sportif, Fabien était très à l'écoute
des consignes que je donnais à l'entraînement. Et un relai idéal
sur la pelouse. Il savait déjà composer à merveille avec l'état
de fatigue des joueurs, la supériorité de l'équipe sur
l'adversaire, etc. En y ajoutant une grande générosité et un
engagement physique performant. »
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Comment
Fabien Galthié a progressé |
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«
Selon moi, sa plus grosse progression est physique. En onze ans,
le joueur s'est bonifié. Techniquement, tactiquement,
humainement. Mais je reste impressionné par la dimension physique
qu'il a apporté à son jeu. Pourtant, il y a onze ans, il était
déjà un sacré combattant, très bon défenseur. Mais il faut
souligner les grands progrès accomplis dans la préparation
physique des rugbymen, beaucoup plus pointue désormais. Fabien a
connu plusieurs blessures, quelques fragilités avec ses genoux,
mais il a toujours su se préparer pour revenir au meilleur
niveau. Il a toujours fait ce qu'il fallait pour ça. Et j'en suis
très heureux pour lui car c'est lui qui s'est fait et ça n'a pas
été facile. »
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La
personnalité de Fabien Galthié |
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Dans le jeu, Fabien est le patron de l'équipe. Mais ça ne date
pas d'aujourd'hui, même si on a l'air de le découvrir. Ce
leadership tient déjà à son poste. Mais ce n'est pas tout. On a
l'âme d'un patron ou on ne l'a pas. Mais Fabien s'est aguerri
dans ce rôle. Il a toujours su peser sur un groupe. A Colomiers,
à Paris ou en équipe de France. Je me souviens que jouer contre
Colomiers quand Galthié était là, ce n'était pas vraiment
comme jouer Colomiers sans lui... Alors, oui, Fabien, c'est le
meilleur de la classe. C'est le partenaire que tout rugbyman rêve
d'avoir, le joueur que tout entraîneur rêve de diriger. Mais
aussi l'ami que tout le monde peut espérer. Fabien est quelqu'un
d'attachant, d'entier, d'intègre. Une forte personnalité. On
peut le rencontrer n'importe où, à la plage ou au club-house, il
reste charmant. C'est un grand, qui n'a pas peur de relever des défis.
Et franchement, je n'ai que du plaisir à parler de lui. Même si
je le croyais " marié à vie " à Colomiers, élevé au
" Bendichou au biberon " (Michel
Bendichou est le président de l'US Colomiers, ndlr.),
j'avais bien essayé de le faire venir à Agen pour qu'il prenne
la relève de Pierre Berbizier. En vain. Alors quand j'ai appris
qu'il quittait " la colombe " (l'emblème
de l'US Colomiers, ndlr.)
pour venir à Paris... (rires)
Mais bon, je le répète, je n'ai que du plaisir à parler de lui.
»
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