 |
 |
 |
 |
 
 
Retour ou suivant
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |

Entre Fabien Galthié et Bernard Laporte, une vraie complicité
est née (Photo L'Équipe)
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
18
sélections sous l'ère Laporte
|
 |
 |
 |
 |
 |
2000
: 5, 1 essai marqué
|
 |
 |
 |
 |
 |
2001
: 10, 1 essai marqué
|
 |
 |
 |
 |
 |
2002
: 3, 1 essai marqué
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
DES
JAMBES DE VINGT ANS
|
 |
 |
 |
 |
 |
A
ses débuts, Fabien Galthié impressionnait par sa pointe de
vitesse. A 33 ans, il n'a pas perdu grand chose de cet atout
majeur, témoin son essai inscrit face à l'Écosse à Murrayfield.
|
 |
 |
 |
 |
 |

Après avoir giclé petit côté d'une mêlée fermée, le Lotois
prend l'intervalle et s'échappe. S'ensuit un sprint d'une
trentaine de mètres.
|
 |
 |
 |
 |
 |

Laney, l'arrière écossais, revient en glissant sur Galthié mais
une feinte de crochet intérieur trouble l'Écossais, qui ralentit
le pas.
|
 |
 |
 |
 |
 |

L'essai est acquis. (Photos L'Équipe)
|
 |
|
|
Galthié
et Laporte, des adversaires
|
Galthié,
leader de jeu
|
Galthié
leader de vie
|
Galthié
et la prochaine Coupe du monde
|
|
Galthié
et Laporte, des adversaires |
|
«
J'ai joué en club contre Fabien, au début des années 90 (Laporte
était demi de mêlée du club de Bègles, champion de France 1991).
A l'époque, je ne l'aimais pas. Pour des conneries. Parce qu'il
était jeune et qu'il montait. Il arrivait dans l'élite avec
Colomiers. On parlait beaucoup de lui. Donc, en tant
qu'adversaire, je ne pouvais que le haïr. Je faisais en sorte de
le haïr.
|
|
Mais
tout cela est très vite rentré dans l'ordre parce que c'était
un joueur formidable, plein de promesses. Il avait des cannes de
feu. Il était déjà très gagneur, très compétiteur. Il a fait
une carrière exemplaire avec, je l'espère quatre Coupes du monde
à la clé. Aujourd'hui, la proximité de nos âges est
importante. Je le ressens dans nos relations. On partage les mêmes
convictions en matière de jeu. »
|
|
Galthié
leader de jeu |
|
«
A mon arrivée pour le tournoi 2000, c'était une évidence de le
sélectionner. Il y avait eu cette Coupe du monde où il était
redevenu l'élément moteur de l'équipe de France. Il est
meilleur aujourd'hui qu'il ne l'était il y a deux ans. Il a
acquis cette confiance qui fait, qu'aujourd'hui, il atteint la plénitude
de ses moyens. Je ne dis pas que son jeu a évolué en deux ans.
Ce qui a évolué, c'est cette sérénité qui se dégage de ce
joueur. Fabien a besoin de repères sur le terrain. Il a besoin d'être
en confiance, besoin d'être rassuré, aimé. Comme beaucoup de
gens. Une fois ces repères définis, il a su qu'il avait toute
notre confiance. Aujourd'hui, il se sent complètement à l'aise
sur le terrain.
|
|
Cette
équipe de France joue comme il voudrait qu'elle joue. Il a une
immense expérience et il l'a met au service de l'équipe. C'est
très important. Il est capable de sentir des choses aujourd'hui
qu'il ne pouvait pas sentir il y a deux ans. Sur le plan physique,
on peut estimer qu'il n'a plus ses jambes de 20 ans mais il a de
beaux restes (voir
les photos ci-contre).
Quand on voit son essai contre l'Écosse... Il compense avec un
mental hors du commun.
|
|
J'espère
que l'absence de Fabien Galthié ne nuit pas au rendement de l'équipe
de France. Je ne dis pas que je le pense, je dis que je l'espère.
Je ne vais pas prendre en considération le match contre Galles (Galthié
était blessé),
cela serait faire injure aux autres mais il est clair que Pierre
Mignoni ne peut avoir le rendement de Fabien. Pierre n'a que dix
matches internationaux à son compteur alors que Fabien compte 11
ans de présence en équipe de France. »
|
|
Galthié
leader de vie |
|
«
Je ne l'ai pas nommé capitaine quand je suis arrivé car je n'étais
pas certain, à cette époque, qu'il puisse continuer jusqu'à la
Coupe du monde. En plus, il y avait ce contexte difficile de la
Coupe du monde 1999 : son éviction, son rappel... C'était
compliqué à ce moment là. Il m'a parlé de cette époque une
seule fois, pendant une heure. A Marseille, après le match contre
les Blacks. Mais je ne me permettrais pas de le questionner à ce
sujet.
|
|
Peut-être
que j'aurais dû le nommer capitaine d'entrée. Mais je n'oserais
jamais le dire ou le penser. Mais attention ! Je ne regrette pas
d'avoir nommé Fabien Pelous qui a bien rempli son rôle. Je n'ai
rien à lui reprocher. Il est plus facile d'être capitaine de
cette équipe aujourd'hui qu'à cette époque.
|
|
Fabien
est un capitaine de jeu avant d'être un capitaine de vie. Il a
beaucoup de charisme mais Magne, Brouzet, Ibanez sont aussi les
leaders en tant que vice-capitaines. Je dirais que Fabien est à
l'image de ce groupe : humble, agréable à vivre. Il est comme
Crenca, comme De Villiers... Comme tous ces garçons. Gentil, ça
a un petit côté péjoratif mais pourtant, c'est la bonne définition.
En plus, c'est quelqu'un d'intelligent qui sait relativiser, préparer
une compétition. Je dirais que ce n'est pas quelqu'un de désagréable.
|
|
Pour
le moment, Fabien n'intervient pas sur la composition de l'équipe.
Ni des 15, ni des 22. Il intervient sur le jeu comme n'importe
quel joueur puisqu'avant de mettre en place un système, on en
discute avec le groupe. Mais peut-être qu'à terme, on lui
confiera davantage de responsabilités. C'est vrai aussi que je
suis amené à voir Fabien plus souvent depuis qu'il est sur
Paris. Je lui ai téléphoné quelques fois durant le Tournoi mais
quand arrivent les échéances des clubs, je le laisse tranquille.
»
|
|
Galthié
et la prochaine Coupe du monde |
|
«
Il fera les efforts nécessaires en matière de préparation pour
compenser son âge "avancé". Il faudra qu'il s'aménage
des bonnes plages de récupération pour digérer la saison
prochaine. C'est clair que s'il joue quarante matches avec le
Stade Français, il aura du mal, à l'âge qu'il a, à être compétitif
pour la Coupe du monde. Mais le Stade Français envisage d'avoir
un bon demi de mêlée derrière lui. Donc, on peut souhaiter que
les choses se passent bien. Le Stade Français est un club
intelligent (rires).
»
|
|