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Titulaire
ou pas titulaire ?
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Évincé
de la Coupe du monde
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Un
leader naturel ?
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Titulaire
ou pas titulaire ? |
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«
Quand j'arrive en équipe de France, Fabien Galthié est autant un
titulaire en puissance que Philippe Carbonneau. D'ailleurs, c'est
lui qui débute pour le Tournoi en 1997. Malheureusement, il se
blesse durant le match contre l'Irlande. Il avait réalisé une
superbe première mi-temps. Ensuite, en 1997, il y a ce match
contre l'Afrique du sud perdu 10-52 au Parc des Princes. C'est une
grande période de rupture. Il ne fallait pas nécessairement
changer de rugby, mais il fallait changer de joueurs. Et Fabien
Galthié, qui était titulaire pour ce match, est logiquement
sanctionné. Il jouera le Tournoi 1998 en tant que remplaçant.
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Avant
la Coupe du monde, il a fallu faire un choix. Et on a estimé que
Carbonneau était meilleur que Galthié. Tout joueur passe par des
hauts et des bas et le système professionnel accentue cette
"dérive". Carbonneau, à l'époque, apportait plus de
peps que Galthié. Les qualités sportives de Galthié n'ont
jamais été remises en cause mais Carbonneau était meilleur.
C'est tout. »
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Evincé
de la Coupe du monde |
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«
Galthié n'est pas sélectionné pour la Coupe du monde car durant
la tournée qui précède, Carbonneau est incontournable. En plus,
derrière Carbonneau, on voulait faire confiance à des jeunes. En
l'occurrence, Pierre Mignoni et Stéphane Castaignède. Galthié
revient en cours de route car Mignoni est blessé. On a dit qu'on
avait provoqué sa blessure mais ce n'est pas vrai.
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Le
jour où Fabien revient dans le groupe, on le prend entre quatre
murs avec Jean-Claude Skrela. On lui explique que c'est bien pour
lui qu'il revienne et qu'il saisisse cette occasion pour montrer
sa valeur. Après la Coupe du monde, on en a reparlé tous les
deux dans un bar, rue Princesse à Paris, un verre à la main. Je
lui ait dit qu'il avait eu tort de prendre cela comme un revanche.
Il aurait pu prendre son retour comme quelque chose de positif.
Mais, cette esprit de revanche a du le faire avancer aussi. Je
comprends qu'il ait eu du mal à accepter cette décision. Cela
prouve qu'il a du caractère. La non-satisfaction est la marque
d'un fort caractère. A la limite, s'il n'avait pas été déçu,
il n'aurait pas mérité d'y être. »
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Un
leader naturel ? |
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Il ne faut pas idéaliser son rôle à l'époque. On a dit que
Galthié avait transformé l'équipe de France. Je ne suis pas sûr
qu'il ait transformé quoique ce soit. Il avait surtout une sacrée
soif de revanche et contre les Fidji (28-19), il fait 10 minutes
excellentes. Il a voulu prouver qu'on avait eu tort. Ensuite, le
conserver dans l'équipe était un choix logique. Mais, ce n'était
pas le leader naturel qu'on connaît aujourd'hui. Il ne s'était
pas encore crée l'image qu'il dégage depuis un an. A cette époque,
Galthié était avant tout un leader de jeu mais c'est le poste
qui veut ça. Il a, de plus, une connaissance du jeu intéressante.
Au niveau du groupe, il n'avait pas plus d'influence que les
autres. Son rôle aujourd'hui est certainement différent. Il a
profité de la blessure de Fabien Pelous pour devenir capitaine.
Galthié a pris le relais et comme sa connaissance des hommes et
du milieu est excellente, il est devenu incontournable pour ses coéquipiers
et le staff. »
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